Comme le sénateur UMP Alain Lambert à l’époque de DADVSI, un seul élu de la majorité a le courage de ne pas suivre les ordres, Lionel Tardy précise sur son blog que ses collègues n’auront pas besoin d’assumer devant leurs électeurs puisque
“Il n’y aura pas, contrairement à ce qui se fait d’habitude, de vote solennel, comme celà se fait sur chaque texte, le mardi après les questions au gouvernement. Le vote solennel permet pourtant a chaque député, même s’il n’a pas suivi les débats, de pouvoir affirmer sa position par un vote nominatif, qui permet aux électeurs de connaitre sa position. Certains de mes collègues non présents souhaitaient s’abstenir lors de ce vote solennel.”
Mince, 16 députés, 2,5% du parlement pour voter un texte qui:
- Introduit dans la loi les moyens pour la France de se mettre à niveau avec la Chine question filtrage de l’Internet.
- Crée une milice privée ayant autorité pour couper l’accès l’Internet sur la base de preuves falsifiables trivialement.
- …
Heureusement que tout cela n’est pas plus applicable que DADVSI, les explications argumentés n’ont servi à rien, c’est encore une fois la pédagogie du platane qui va prévaloir, dommage pour les artistes.
Si vous voulez vous faire peur, lisez, écoutez, visionnez cette liste, loin d’être exhaustive, de liens que j’ai collecté tout au long du débat Hadopi, c’est souvent édifiant, l’incompétence de la ministre en charge du dossier est palpable.
Au final le plus grave n’est pas que cette loi création & Internet ne traite pas de création, le plus grave n’est pas que la question de la rémunération des artistes dans un monde numérique n’est toujours pas traité, le plus grave n’est pas que cette loi nous rapproche de la chine en matière de liberté individuelle sur Internet, le plus grave n’est pas que la fracture numérique existe d’abord chez les hommes politiques, le plus grave n’est pas que Christine Albanel a réussi l’exploit de nous faire regretter RDDV.
Le plus grave est qu’on a un nouvel exemple de la corruption de notre système politique. Cette loi, dicté au gouvernement par le lobby des industries de la culture, existe uniquement pour manipuler l’opinion publique par la peur du gendarme dans le but de préserver des intérêts personnels au détriment du plus grand nombre. Ce point précis n’est traité sur aucun média traditionnel (radio, télé, presse)