“Pour une nouvelle politique industrielle” Jean-Louis Beffa 15 Janvier 2005

Résumé: (extrait du rapport lui même)

La contribution de l’industrie à la richesse nationale continue à lui donner une place centrale dans l’économie française. L’apparition de nouveaux concurrents sur la scène internationale et l’accélération du progrès technique ont cependant transformé les conditions de développement d’une industrie puissante. La France ne peut trouver sa place dans la nouvelle division internationale du travail que si elle prend l’initiative de remobiliser ses capacités industrielles et ses potentiels de recherche.

L’effort de recherche et développement industriel de la France reste faible par rapport à celui de ses concurrents. Cette faiblesse n’est cependant pas liée à l’insuffisance de la R&D au sein de chaque entreprise. Elle tient à la trop grande spécialisation industrielle de la France dans des secteurs de faible technologie, qui sont davantage soumis aux nouvelles concurrences internationales. La relance de l’innovation en France dépend donc plus de l’évolution de sa structure industrielle que du développement de l’effort de recherche dans chaque entreprise.

Les instruments actuels de la politique industrielle ne sont pas en mesure de provoquer une réorientation de l’industrie vers les hautes technologies. Les aides publiques ne se déploient guère en dehors des secteurs de la défense et de quelques secteurs liés aux grands programmes du passé. Des aides focalisées sur des secteurs nouveaux sont pourtant essentielles pour initier les innovations industrielles. Il s’agit de mettre en place une bonne coordination entre la recherche publique et les entreprises et d’aider celles-ci à assurer les risques importants auxquels elles doivent faire face. Ces risques sont inhérents à toute activité d’innovation, mais ils sont renforcés par le volume des investissements initiaux nécessaires et aggravés par l’instabilité macroéconomique.

Le volontarisme public des États-Unis et du Japon illustre une politique efficace de soutien aux industries de haute technologie. Les États-Unis financent massivement la R&D des entreprises par différentes agences, parfois liées au secteur militaire, et dont les retombées civiles sont importantes. Le gouvernement japonais finance peu la R&D des entreprises, mais joue le rôle essentiel de coordination et de prospection, orientant ainsi les efforts d’innovation des entreprises.

En France, la redéfinition d’une politique industrielle implique de redonner sens aux missions de prospection, de coordination et d’incitation. Dans un passé récent, les grands programmes ont assuré ces fonctions. De nombreux points forts de l’industrie française sont ainsi le résultat de cette politique passée comme l’aéronautique, l’industrie spatiale, le nucléaire civil ou les composants électroniques. Cette approche fondée sur le triptyque recherche publique / entreprise publique / commande publique ne peut être toutefois reconduite aujourd’hui, en raison de l’ouverture de l’économie aux échanges internationaux et des règles de la construction européenne.

OpenCourseWare

Via David Molière le MIT, la prestigieuse université américaine met à disposition du monde une grande partie de ses cours et invente le concept de l’OpenCourseWare!

Comme le nom l’indique le concept reprend les principes de l’opensource. J’ai toujours pensé qu’appliquer les principes de l’opensource à d’autre domaine notamment la création de cours ou de livres pouvait produire de fantastiques résultats. Il n’y a plus qu’à espérer que la mayonnaise prenne.. que des milliers de professeurs de part le monde s’intéressent à ces contenus, les utilisent, les améliorent… et que d’autres universités suivent l’exemple.

Lisez les réactions du monde elles en disent long sur l’importance de cette initiative. Finalement même aux USA tout n’est pas commercial.

Pricenoia

Si il vous arrive d’acheter des bouquins en Anglais sur Amazon ce site va faire votre bonheur. Pricenoia compare les prix d’un livre sur les différents sites d’amazon.

Pricenoia

  • – Recherche le prix d’un livre sur tout les sites amazon dans la monnaie local
  • – Fait les conversions en euro ou dollar
  • – Ajoute les frais de port
  • – Affiche un graph montrant l’évolution des prix depuis 3 mois
  • – Vous envoi vers la page du site amazon choisi.

Tout cela grâce à Amazon Web Services. Le jour ou tous les sites d’e-commerce offrirons ce type de service…

Via Cooltools

Un autre exemple d’utilisation de l’api d’amazon: une carte de voeux pour les amoureux des livres

Via mediatic

Médias en crise

Via Loic Lemeur un très bon article du monde diplomatique sur les Médias en crise

Quelques morceaux qui m’ont interpellés:

“Cet engouement montre que beaucoup de lecteurs préfèrent la subjectivité et la partialité assumées des bloggers à la fausse objectivité et à l’impartialité hypocrite d’une certaine presse”

“En ce sens, les déclarations de M. Serge Dassault confirment toutes les craintes (…) Ses récentes explications sur les raisons qui l’ont conduit à racheter L’Express et Le Figaro – un journal, a-t-il déclaré, « permet de faire passer un certain nombre d’idées saines » – ont renforcé l’inquiétude des journalistes”

“Si l’on rapproche ces propos de ceux tenus par M. Patrick Le Lay, patron de TF1, sur la véritable fonction de sa chaîne, géant des médias français – « Le métier de TF1, avait-il déclaré, c’est d’aider Coca-Cola à vendre son produit. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible”

“Nous demeurons persuadés que de la qualité de l’information dépend celle du débat citoyen. La nature de celui-ci déterminant, en dernière instance, la richesse de la démocratie.”

Je ne sais pas vous, mais après avoir lu cet article je n’ai plus envie de lire aucun journal papier (à part Le Monde diplomatique peut-être). Pour TF1 ça fait longtemps que je ne regarde plus.

La conclusion de l’article m’ammène à me poser la question suivante: L’Internet sera t-il capable de nous fournir une qualité d’information supérieure?

Pour les domaines directement liés aux technologies de l’information je répond sans hésiter OUI car un nombre très important d’acteurs du domaine utilisent Internet et contribue à la création et au traitement de l’information. Peut-il en entre de même pour d’autres domaines? Car en dehors du monde des technologies de l’information tous les experts d’un domaine ne sont pas forcément des utilisateurs avancés de l’Internet. Les blogs sont un élément important car en abaissant les barrières à l’entré ils augmentent le nombre de contributeur et donc la qualité de l’information.

Tsunami

La société de l’information ce n’est pas seulement un moyen de transporter à faible coûts des 0 et des 1 d’un bout à l’autre de la terre. Ca peut aussi vous permettre de facilement réagir au terrible drame humain qui se déroule sous nos yeux à la télé. Exprimez-vous et encore mieux donnez avec le net ça ne vous prendra pas plus de 5 minutes. C’est bien peu mais c’est mieux que rien, un grand bravo aux membres des associations humanitaires qui agissent.

Mes mots sont probablement maladroits mais comme tout le monde je ressent ce besoin de réagir.

L’effet BitTorrent

Très bon article sur Wired à propos de BitTorrent et de son auteur: Bram Cohen

“the content people have no clue. I mean, no clue. The cost of bandwidth is going down to nothing. And the size of hard drives is getting so big, and they’re so cheap, that pretty soon you’ll have every song you own on one hard drive. The content distribution industry is going to evaporate.”

“Les gens qui s’occupent de contenus n’ont pas idée. Je veux dire, il n’ont pas idée. Le coût de la bande passante est en en train de tendre vers rien. Et la taille des disques durs devient si importante, et ils sont si bon marché, que très bientôt vous aurez toutes les chansons que vous posséder sur un seul disque dur. L’industrie de la distribution du contenu va s’évaporer.”

Pour la taille du disque dur, c’est déjà le cas, pour l’évaporation, s’est en cours…

“Nothing is stronger than an idea whose time has come” (George christophe Lichtenberg)

Le premier kilomètre

Ce billet d’Alexandre me fait penser à un thème important pour le développement de la société de l’information: “le dernier kilomètre” qui est, nous dit on, le problème majeur pour le déploiement du haut débit. Pas de problème pour amener de la fibre optique jusqu’au centraux France Télécom, mais ensuite c’est une autre paire de manche pour parcourir le dernier kilomètre et amener de la fibre dans chaque foyer (FTTH Fiber to the home), un travail titanesque que même France Telecom n’ose entreprendre (pourtant on a bien fait ETTH électricité to the home, GTTH, gaz to the home ou encore ETTH eau to the home…)

Il s’agit là d’une vision très “télécoms”. Les communications se font de point à point par un réseau contrôlé de manière centralisé. Si le réseau n’est pas contrôlé de bout en bout par la même entité impossible de garantir une qualité de service, et donc impossible de franchir ce dernier kilomètre. L’utilisateur a donc tord d’habiter trop loin du central téléphonique!

Heureusement il existe une autre vision des choses, qui provient plus du model de l’Internet qui ne n’oublions pas est un réseau de réseaux. Il n’existe pas une entité unique qui contrôle l’ensemble du réseau, mais c’est l’association de plusieurs petit réseau qui donne vie au réseau mondial de communication que l’on connaît. Cette approche c’est celle du “premier kilomètre” qui s’oppose au “dernier kilomètre”.

Dans l’approche télécoms, le dernier kilomètre est infranchissable par une unique entité centralisée. Dans l’approche Internet, le premier kilomètre est franchissable par chacun individuellement. Ce n’est pas le réseau qui va jusqu’à l’utilisateur final mais chaque utilisateur qui va vers le réseau. Cette vision est très difficilement acceptable par le monde des télécoms car elle implique une perte de contrôle, impossible de mettre en place une facturation par palier et proportionnelle au temps comme s’était le cas pour le Minitel.

Dès à présent toutes les nouvelles constructions devrait inclure un réseau fibre optique, le coût est marginal par rapport au coût global. Comme dis Alexandre 1gbits/s pour échanger des données avec vos voisins ce serait sympa, non? A un niveau plus large c’est le rôle des collectivités locales et de l’argent publique de relier tout ces micro-réseaux locaux pour former un réseau urbain qui sera à sont tour relié au réseau mondial.

Pour approfondir je vous invite à lire Jacques-François Marchandise, Directeur du développement de la FING[1] qui défend cette même idée :

Libérer le “premier kilomètre”

L’approche « premier kilomètre », Développer les réseaux, en appui sur les usagers

La sociéte de l’information en France en 2004

Depuis quelques temps le site du premier ministre propose des flux RSS. Intéressant si vous souhaitez suivre l’actualité “officielle”. Mais ce n’est pas évident de faire son choix parmi tous les thèmes proposés.

Je me suis abonné aux actualités du thème technologies de l’information, ce qui m’a permis de découvrir ce dossier de presse: la société de l’information en France en 2004
Si vous aimez les statistiques vous allez être servi!

Juste un mot sur le premier paragraphe:
“Le développement de l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) est depuis deux ans considéré par le gouvernement comme une condition essentielle de la compétitivité, de la croissance économique et de l’emploi.”

J’espère que c’est une blague, personnellement ça fait bien 10 ans que je suis convaincu de l’importance des technologies de l’information et ça fait bien 5 ans que l’Internet et les téléphones mobiles sont devenus omniprésent. Mais nos dirigeant ne captent que depuis 2 ans?? Surtout que la formule vient de l’Europe avec la stratégie de Lisbonne qui date de 2000…

Bon on va faire comme si on avait rien lu, le reste du rapport est intéressant:
en 2004

  • -33% des foyers français ont une connexion internet dont les 2/3 en haut débit
  • -95% des PME sont connectées
  • -42 millions d’abonnés à la téléphonie mobile soit 7 français sur 10

Il faut se souvenir qu’il y a 10 ans on était à 0 pour ces chiffres!

Le rapport aborde aussi les aspects législatifs (LEN, paquet télécom, droit d’auteurs), l’aménagement du territoire, les actions de l’état en faveurs des TIC, l’éducation et les jeux vidéos (43% des foyer ont une console de jeux)…

La France a finalement rattrapée son retard, et se situe maintenant dans la moyenne Européenne, reste plus qu’à poser de la fibre partout pour faire les choses sérieusement!

La magie de google

  • -Plus de quatre milliard de pages web, en moyenne 10kb par pages, toutes entièrement indexées.
  • -Jusqu’à 2000 PC dans un cluster
  • -Plus de 30 cluster
  • -Une interface disponible dans 104 langages dont le Klingon et le Tagalog 😉
  • -Un petaByte de données par cluster
  • -La prévision de 2 machines tombant en panne par jour dans les plus grand cluster
  • -Aucune panne complète du système depuis Février 2000.

Il n’y a rien de plus simple que google, on tape un mot on click recherche et le résultat est là…Mais derrière la page d’accueil épurée de google ce n’est pas un système d’information très complexe qui se cache mais de la magie noire! The magic that makes Google tick vous emmène en coulisse pour découvrir un peu plus de la magie de google.

Les tics ce n’est pas seulement des ordinateurs toujours plus puissant et des fibres optiques faisant circuler de plus en plus d’octets. C’est aussi (surtout?) des logiciels de plus en plus “intelligents”.