DReaM DRM open source?

copyControlLe mythe du DRM open source revient de plus en plus souvent. Il faut dire qu’il est alimenté ni plus ni moins que par la société SUN avec son projet Open Media Common dont est issue DReaM qui nous est vendu comme un “DRM open source”. En réalité DReaM n’est pas un système de DRM c’est un “container” à DRM qui permet la conversion depuis un format DRM vers un autre format DRM. DReaM permet l’intéropérabilité entre différent DRM en gérant des droits sur des contenus au lieu de gérer directement des contenus. Pour accéder au contenu il faut passer par un intermédiaire, un service, qui en fonction du terminal que vous utilisez vous fournira le contenu dans un format DRM compatible avec votre équipement.

Le concept est très bien expliqué dans cette vidéo expliquant les principes d’un concurrent de DReaM (mais ils font la même chose): Navio System. Ce dont le type de la vidéo oublie de parler c’est l’usine à gaz qu’il faut construire pour rendre “simple” tout ce bordel.

merdeInsidePour être complet sur les initiatives dont l’objectif est l’intéropérabilité des DRMs il ne faut pas oublier Coral, le consortium qui regroupe tout le monde sauf Apple et Microsoft

Et pour finir, n’oubliez pas que tous ces systèmes, bien qu’ils prétendent régler les problèmes que posent les DRM, contiennent tous de la “MERDE inside©

DRM = MERDE

Merci à Jco de m’avoir fait découvrir cette vidéo:

La vidéo vient bien de David Berlind l’executive editor of ZDNet. Le texte de la vidéo est ici, et la traduction en français sur lestelechargements.fr

Souvenez-vous, il ne faut pas dire DRM (Digital Right Management) mais CRAP (Contenu, Restriction, Annulation et Protection). Allez je lance dans une traduction, en français on peut utiliser un rétro acronyme récursif: MERDE (Merde Encombre Restreint Détruit Empêche) qui dit mieux?

La protection du consommateur

Le Cerna a encore frappé[1]: “l’article 7 de la loi DADVSI vise de manière abstraite la protection du consommateur” C’est plus fort que moi, les analyses de cet organisme me donne des boutons, impossible de ne pas mettre dans un billet mes réactions:

Les articles 7 et 7 bis traitent de l’interopérabilité des moyens de protection techniques en cherchant à servir l’intérêt du consommateur. Cette question est abordée de manière essentiellement technique suivant une formulation qui en obscurcit les enjeux.

Euh, l’interopérabilité est un problème technique, on parle bien de mesure de protection technique, non? Il est donc heureux que cette question soit abordée de manière technique.

Les objectifs annoncés de l’intéropérabilité et les moyens effectifs de l’obtenir (divulgation des codes, décompilation, droits du consommateur…) excèdent la directive EUCD et fragilisent les autres dispositions de protection des Moyens Techniques.

Tout à fait, et c’est là toute la beauté de cet article 7.

Il faut recadrer ce débat sur l’interopérabilité sur le plan, non pas de l’offre faite au consommateur — lequel a toujours, s’il est clairement informé, la liberté de refuser — mais sur la relation économique verticale “contenu/distributeur”.

J’aimerais bien que Mr Bomsel m’indique où je peux acheter un ordinateur portable compatible PC sur lequel le système d’exploitation de Windows n’est pas pré installé. La preuve qu’un consommateur -clairement informé- n’est pas toujours libre si l’on se ne préoccupe que des aspects économiques.

les systèmes mal protégés ou potentiellement contournants créent des distorsions de concurrence défavorables à tous les autres, et donc à la valorisation conjointe des contenus et des réseaux légaux.

Traduction: il faut éliminer les systèmes libre et ouvert, ils empêchent de se faire un max de pognon avec des système propriétaires et fermé qui contrôle l’usage privé.

Et les seuls fichiers intéropérables sont les fichiers non protégés

Tiens encore quelqu’un qui pense que interopérabilité et mesure de protection technique ne font pas bon ménage.

Les moyens pour obtenir l’interopérabilité · L’objectif est, rappelons-le, de réduire l’alea moral du contournement qui distord la concurrence dans la distribution. Une fois l’objectif fixé, il convient d’adapter les moyens.

Enfin une formulation qui éclaircie les enjeux 😉

la question de la mise en œuvre de l’interopérabilité est laissée en suspens. Elle est abordée comme une question technique, non comme une question industrielle. Il n’y a aucune logique économique dans cette démarche.

Et c’est très bien comme ça. L’interopérabilité est une question technique, c’est un moyen de garantir l’intérêt du plus grand nombre contre des intérêts économiques particulier.

Concernant le dernier paragraphe, il est probablement protéger par une MTP dont je n’ai pas la clé, c’est incompréhensible.

Bref le Cerna, nous resert encore une fois la même soupe: (et dire que ce truc est financé par l’Europe)
L’échange gratuit de fichier sur Internet est une concurrence déloyale pour les plateformes de téléchargement payantes (“l’alea moral du contournement qui distord la concurrence dans la distribution”)

La non compatibilité entre elles des plateformes de téléchargement payantes est un frein à leur adoption (“la non-intéropérabilité incite à contourner les droits au bénéfice des systèmes d’accès ouverts”)

Les fournisseurs d’accès Internet se font honteusement du pognon sur le dos des artistes (“Ce point qui bénéficie entièrement à l’équipementier et au réseau d’accès (de fait, distributeurs) au détriment de l’ayant droit”)

Les fournisseurs d’accès Internet et les internautes sont des parasites ils doivent payer (“un mécanisme d’internalisation comparable à la règle pollueur/payeur. La règle devrait être que le bénéficiaire de l’alea moral fait les frais de l’interopérabilité”)

Bref ce raisonnement économique sclérosé tente vainement de défendre un modèle dépassé. Heureusement, tous les économistes ne sont pas aussi limité:
Quel avenir pour la distribution numérique des œuvres culturelles ?

Google reader

Entre GoogleReader et Bloglines mon coeur balance… Google vient de sortir une nouvelle fonction qui me fait rebasculer vers ce dernier.

Google avait déjà comme avantage par rapport à Bloglines de permettre de “tagguer” les billets. On peut désormais partager ses tags et les billets qui sont derrières. Dans la colonne de gauche il y a désormais une section “a lire” qui vient en direct de googleReader. Elle contiendra tous les billets que j’aurais taggué dans l’intention de les faire apparaître sur ce blog.

Vous pouvez aussi consulter cette liste des billets qui me plaisent le plus directement dans google reader.

Mieux, google reader génère un flu Atom contenant ces billets auquel vous pouvez souscrire avec votre aggrégateur favori.

Sans oublier qu’un peu plus bas dans la colonne de gauche se trouve aussi mes 10 derniers del.i.cieux liens qui aussi sont aussi diffusés en RSS. Vive le web 2.0 😉

En fait je continue aussi à utiliser Bloglines qui reste bien plus pratique pour suivre les sites d’actualité qui génèrent beaucoup d’entrées par jour comme net économie ou pc inpact.

Une mine d’or

Merci à Martin Lessard d’avoir fait un billet sur constellationW. Je ne décroche plus.

Cet espace de réflexion citoyen m’apparait comme une solide base pour se construire une vision du monde sur le moyen/long terme. Bref exactement ce que nos hommes politiques n’arrivent pas à faire. Vous cherchez des idées pour 2007? Vous n’avez pas de programme? Bordel, tout est là, toutes les idées, toutes les briques de bases pour préparer notre société à –affronter- profiter de l’avenir sont là.

Cette initiative est une parfaite illustration de la mise en oeuvre du concept d’intelligence collective, le résultat est à la hauteur. Quelques indices qui montrent que ce site a tout compris, le contenu est bilingue Français/Anglais, on peut laisser des commentaires, le contenu est sous licence creative commons… Un regret pas de fil RSS pour suivre les mises à jour et les commentaires…

Les lecteurs de ce blog reconnaîtrons quelques un des auteurs et collaborateurs de cette initiative: Thierry Gaudin, Jean-Michel Billaut, Jean-Michel Cornu…

DADVSI : la pétition

“Je réalise des copies à usage privé de mes DVD, je craque les DRM de mes fichiers pour pouvoir les passer sur mon lecteur MP3, je télécharge depuis Internet. J’ai une copie d’un code DeCSS. J’ai un logiciel de P2P. Et je n’ai pas l’intention d’arrêter parce que rien de tout cela n’était jusqu’à présent illégal. “

SIGNEZ !!!!

C’est simple et concis, merci à Daniel d’avoir lancé cette pétition. Atteindra elle les 160 000 signatures de la pétition eucd.info? Peut-être. Servira elle à quelque chose? Sans doute pas, mais ça défoule.