Ce billet d’Alexandre me fait penser à un thème important pour le développement de la société de l’information: “le dernier kilomètre” qui est, nous dit on, le problème majeur pour le déploiement du haut débit. Pas de problème pour amener de la fibre optique jusqu’au centraux France Télécom, mais ensuite c’est une autre paire de manche pour parcourir le dernier kilomètre et amener de la fibre dans chaque foyer (FTTH Fiber to the home), un travail titanesque que même France Telecom n’ose entreprendre (pourtant on a bien fait ETTH électricité to the home, GTTH, gaz to the home ou encore ETTH eau to the home…)
Il s’agit là d’une vision très “télécoms”. Les communications se font de point à point par un réseau contrôlé de manière centralisé. Si le réseau n’est pas contrôlé de bout en bout par la même entité impossible de garantir une qualité de service, et donc impossible de franchir ce dernier kilomètre. L’utilisateur a donc tord d’habiter trop loin du central téléphonique!
Heureusement il existe une autre vision des choses, qui provient plus du model de l’Internet qui ne n’oublions pas est un réseau de réseaux. Il n’existe pas une entité unique qui contrôle l’ensemble du réseau, mais c’est l’association de plusieurs petit réseau qui donne vie au réseau mondial de communication que l’on connaît. Cette approche c’est celle du “premier kilomètre” qui s’oppose au “dernier kilomètre”.
Dans l’approche télécoms, le dernier kilomètre est infranchissable par une unique entité centralisée. Dans l’approche Internet, le premier kilomètre est franchissable par chacun individuellement. Ce n’est pas le réseau qui va jusqu’à l’utilisateur final mais chaque utilisateur qui va vers le réseau. Cette vision est très difficilement acceptable par le monde des télécoms car elle implique une perte de contrôle, impossible de mettre en place une facturation par palier et proportionnelle au temps comme s’était le cas pour le Minitel.
Dès à présent toutes les nouvelles constructions devrait inclure un réseau fibre optique, le coût est marginal par rapport au coût global. Comme dis Alexandre 1gbits/s pour échanger des données avec vos voisins ce serait sympa, non? A un niveau plus large c’est le rôle des collectivités locales et de l’argent publique de relier tout ces micro-réseaux locaux pour former un réseau urbain qui sera à sont tour relié au réseau mondial.
Pour approfondir je vous invite à lire Jacques-François Marchandise, Directeur du développement de la FING[1] qui défend cette même idée :
Libérer le “premier kilomètre”
L’approche « premier kilomètre », Développer les réseaux, en appui sur les usagers