Il est très probable (au vu des urls) que le blog lestelechargements fonctionne avec dotclear.
Il n’est fait mention de dotclear nulle part sur le site. Ils en ont le droit. Mais ce n’est pas très classe… Avec ce genre de comportement on comprend mieux que le dialogue avec le monde du logiciel libre soit délicat.
source (et oui dotclear est partout;)
UPDATE La mention “propulsé par dotclear” a été rajouté jeudi 23 en fin de journée.
Cool, il faut rajouter cette page à la liste du site lestelechargements !
Je note que les fichiers proposés sont sans DRM. Cela aurait été drôle de proposer gratuitement des titres que la moitié des visiteurs n’aurait pas pu lire. Le projet de loi DADVSI veut rendre obligatoire les DRMs!
Les artistes peuvent leur proposer par mail un lien vers une page permettant de télécharger leurs titres. J’espère le Wu-m-p va leur proposer ses titres.
A télécharger et à écouter d’urgence:
Selon Jean-Jacques Annaud les gens ne vont plus voir les films en salle qui ne sont donc plus financé…
Sur le site du Centre national de la cinématographie on trouve des chiffres: -10% entre 2004 et 2005 pour les entrées en salle mais +1,3% par rapport à 2003? Alors y il a t-il vraiment une baisse? Qui nous dis qu’il n’a pas simplement eu plus de bon films en 2004? Et si il y a réellement une baisse qu’est qui prouve qu’elle est due au piratage? On trouve d’autres chiffres sur le site du CNC ceux de la vente de DVD + 17% en volume entre 2004 et 2005! Mon dieu mais il faut voter d’urgence une loi interdisant les home cinema, rien ne prouve que les home cinema fassent baisser les entrées en salle, mais dans le doute…
On trouve une page qui vulgarise le vocabulaire minimum à connaître pour entrer dans le débat. Les définitions sont plutôt bonnes mais il y a des oublient qui ne me semblent pas innocent.
Juste 3 remarques:
Concernant les droits d’auteur ils oublient de préciser que les droits moraux ne peuvent pas être céder. Contrairement au droits patrimoniaux qui peuvent l’être et le sont. C’est la condition pour signer dans une maison de disque. En pratique défendre les droits d’auteurs tel qu’ils fonctionnent actuellement c’est surtout défendre les droits patrimoniaux qui ont été cédé aux maisons de disque. Mais certainement pas défendre les artistes.
Concernant l’interopérabilité
Il s’agit de la possibilité de lire une oeuvre achetée légalement sur tous les supports que l’on possède. Par exemple, un fichier même mp3 pourra être lu sur un autoradio ou sur un baladeur sans que cela ne pose de problème d’ordre technique.
Le mp3 est un format interopérable en pratique. Mais cette intéropérabilité n’est pas garantit car c’est un format fermé propriété de la société Fraunhofer qui décide seule de qui à le droit d’être interopérable avec le mp3.
Un meilleur exemple est le format ogg vorbis qui est un format libre et ouvert ce qui garantit une interopérabilité maximale. Même si en pratique il est moins interopérable que le mp3 car tous les lecteurs ne le supportent pas. Tien il faudrait mieux voter une loi qui inciterais au support des formats libres et ouverts…
Enfin un exemple indispensable est celui des formats incluant des DRMs comme le wma de microsoft ou l’aac d’apple qui ne sont pas et ne peuvent pas être pleinement intéropérables. En effet pour que l’intéropérabilité fonctionne on doit connaitre le format du fichier, pour que les DRMs fonctionnent ce format doit être secret.
Concernant la réponse gradué il y a une grave omission. Il s’agit ni plus ni moins que de créer une police chargée de surveiller les échange privés.
On droit a un petit film très sympa. Une sauterelle grignote une tige en musique, changement de musique changement de sauterelle une dizaine de fois. Les sauterelles deviennent des centaines, des milliers puis des millions… La nature et totalement ravagée! Et paf on nous fait le parallèle avec le téléchargement de musique.
Faire un tel rapprochement démontre au mieux de l’ignorance au pire de la malhonnêteté intellectuelle. J’en ai déjà parler avec l’exemple du boulanger.
Marc Lavoine, grand économiste, comme chacun le sait, a fait sa propre étude économique!! Non ne rigoler pas, tout de suite… Selon lui 300 000 emplois vont-être supprimé dans les 6 ans qui viennent. Par quoi? par qui? Il ne précise pas.
Sa solution? Baisser la TVA sur les disques! Mais bien sûr c’est de là que vient le problème. Bah quand ce cas baissons la TVA sur tout, ça va régler le problème du chômage en France.
Mais regardez la vidéo, c’est fantastique on le voit essayer de se souvenir du texte qu’on lui a préparé et finalement baisser les yeux pour le lire!
Au fait je peux déjà vous donner la conclusion du ministre sur tout ce bazard: Fantastique XXXX milliers de visiteurs, des centaines de commentaires, c’est fabuleux! Et bien sûr pas un mot sur le contenu des commentaires qui sont pour l’instant plutôt accerbe.
Juste en cas de censure je reproduit ici les commentaires que je laisse sur le site lestelechargements.com (toute erreur dans cette url est volontaire)
Le billet: Le téléchargement crée de la valeur donne la parole à un opposant au projet de loi DADVSI mais le texte qui accompagne ces propos déforme totalement son discours:
“Guillaume Champeau est donc un défenseur de la license globale, seul système vraiment compatible avec le Peer to Peer.”
Mon commentaire: Qu’est qui vous permet d’affirmer que le seul système compatible avec le p2p est la license globale? Cette affirmation est totalement fausse.
D’autre part a aucun moment Guillaume Champeau ne parle de la licence globale. Il n’est ni pour ni contre mais a les idées un peu plus large comme on peut le lire ici
Ceci s’appel de la désinformation.
A ma droite lestelechargements.com qui n’ouvre que ce soir mais a déjà coûté 180 000€ au contribuable[1] à ma gauche le blog d’un député qui tourne à l’huile de coude militante.
Au milieu lestelechargements.org ou .net (Bravo Tarik) et lestelechargements.info
Pour 180 000€ publicis aurait pu au moins penser à acheter les .net .org et .info (à 1€ chez gandi ;). On prend les paris sur quel site va avoir le plus de succès? quel gachis…
Je rappel que
.com signifie commercial.
.org signifie organisation.
.net signifie internet.
.info signifie information.
Vous savez maintenant où trouver quel type d’information.
Si vous faites un lien vers le site du ministère n’oubliez de mettre une capote à lien pour que le site ne gagne pas en popularité dans google.
[1] Et le ministère de la culture n’est pas à son coup d’essai dans le gaspillage blanchiment de l’argent public
Je viens de dévorer le document de synthèse du cours “Maîtriser son information” de Luc Fayard qui a la gentillesse de le partager avec nous. Ses étudiants ont bien de la chance: le journalisme, le langage, la communication, l’information, l’écriture, la lecture… Je me sens plus intelligent après cette lecture.
Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous une des nombreuses perles que renferme ce document:
“Vous connaissez bien sûr la différence entre être concerné et être impliqué ? La réponse est dans la métaphore des œufs au bacon: dans les œufs au bacon, la poule est concernée, mais le cochon est impliqué.”
Ce n’est pas le sujet principal du document mais ça parle d’information on y trouve donc des éléments qui m’ont semblé très pertinents concernant le débat “DADVSI”
Page 62 chapitre 4.5: “Valeur de l’information : un bien qui n’obéit pas à la règle de rareté”
“La valeur ajoutée de l’information n’est pas dans son coût de reproduction (voisin de zéro) ni dans sa valeur d’échange (puisque beaucoup d’infos sont gratuites) mais en partie dans sa valeur d’usage : c’est ce que je vais faire avec cette information qui va déterminer sa valeur.”
Voilà qui est très éclairant concernant les motivations derrières les DRM. Il n’y a plus de valeur dans le support physique, la valeur est dans l’usage (l’accès dirait Rifkin) d’où les DRMs ou mesures de protections techniques qui ne sont rien d’autre qu’un contrôle de l’usage. Problème: l’usage relève de la sphère privée… Réponse possible: la valeur n’est pas seulement dans l’usage mais aussi dans la relation que l’on crée… Voila de vraies pistes de réflexions et de réponses pour la rémunération des artistes à l’ère du numérique.