Bluffant !! Où s’arretera le logiciel?

Les logiciels de manipulation d’image progressent à grand pas.
Autostitch le logiciel qui assemble automatiquement des images en panomara est impressionnant. Mais que dire de ce logiciel qui colorise automatiquement des images ou des films noir et blanc ? Il permet aussi de facilement changer les couleurs d’une image. (via Internet actu)

Cette petite news me donne l’occasion d’aborder rapidement un thème qui traine dans ma tête depuis un petit moment.

Les TIC et la société de l’information sont nées de la création et de la monté en puissance de 3 éléments:

  • – La puissance de traitement de l’information: du transistor au processeur à 3Ghz.
  • – La capacité de stockage de l’information: de la carte perforée à la SD card de plusieurs Giga octets.
  • – La vitesse de transmission de l’information: du télégraphe à la fibre optique.

En gros, depuis les années 1950 (depuis le transistor, le télégraphe et la carte perforée), il n’y a pas eu de réelles innovations. Juste des améliorations, de très grande ampleur, certes, mais rien de fondamentalement nouveau. Ces 3 domaines arrivent aujourd’hui à maturité et offrent des possibilités d’innovation sans limite dans un 4eme domaine qui est sans doute la pierre angulaire de la société de l’information:

  • – L’intelligence du traitement de l’information, c’est à dire le logiciel: du “hello world” à …. Google, World wind ou ce logiciel de traitement d’image

Les logiciels des 10 prochaines années, notamment les logiciels sociaux, vont profondément changer nos sociétés.

Mais bon faut pas oublier qu’on aura toujours besoin de coloriste de talent 😉

3d interactive

Vu sur le blog de Luc Fayar: World Wind de la Nasa.

Les cours de géographie ne seront plus jamais comme avant!
Comme le dit Jean Michel Billaut la 3d intéractive va révolutionner l’éducation et l’apprentissage.

Ca ressemble beaucoup à Keyhole, mais le côté “éducatif” est plus présent. On peut afficher les drapeaux des pays, le nom des villes, l’emplacement d’évenements historiques ou de lieux célèbres…
Une petit image pour vous donner une idée. Mais il faut essayer. Ca bouge et l’on peut choisir d’afficher ou pas de nombreuses informations!!

Livres

Une sélection d’ouvrage pour comprendre la société de l’information

“The Information Age: Economy, Society, and Culture” amazon Manuel Castell
Un impressionnant travail en 3 volumes, on le compare déjà à Marx ou à Weber… Une référence indispensable.

“La fin du travail” Jeremy Rifkin
Tout est dans le titre. Une référence.

“L’Age de l’accès : La révolution de la nouvelle économie” Jeremy Rifkin
L’important n’est plus de posséder mais d’avoir accès…

“Smart Mobs: The Next Social Revolution” Howard Rheingold
Bienvenue dans le futur.

Cause commune Philippe Aigrain
“L’information et ses technologies refaçonnent notre univers technique, social et éthique, mais ces bouleversements se font dans deux directions opposées selon que l’on choisit d’en encourager l’appropriation privée ou d’en faire des biens communs.”

“Du bon usage de la piraterie” Florent Latrive
A lire avec Cause commune et the future of Idea. Toujours le même theme: propriété privée VS bien commun. C’est un ouvrage très clair avec de nombreux exemples.

“The future of Idea” Lawrence Lessig
Pas forcément une lecture facile mais cet ouvrage par le père des licences creative commons a certainement influencé beaucoup de monde.

“The Entertainment Industry is Cracked Here is the Patch” Alban Martin
Pour tout savoir sur le concept de la co-création de valeur.

“We the media” Dan Gillmor
Vive les blogs!

Cette liste est bien entendue loin d’être exhaustive. Si vous avez des suggestions je les ajouterais à ma longue liste de à lire…

L’infrastructure de la Démocratie

Voici un texte qui fera sans doute référence: L’infrastructure de la Démocratie

Je reprend ci-dessous le bout de traduction trouvé sur Internet Actu. Si j’ai le temps je finirais la traduction. Pour en savoir plus, suivez le lien Internet Actu où allez sur le blog de Dan Gillmor.


II. Les systèmes décentralisés peuvent combattre les ennemis décentralisés
1. Les réseaux terroristes sont hautement décentralisés et distribués. Un réseau centralisé ne peut combattre efficacement le terrorisme.
2. Le terrorisme est l’affaire de chacun. L’internet relie chacun. Un réseau de citoyen est la meilleure défense contre la propagande de terroriste.
3. Comme on l’a vu après les attentats du 11 mars, la réaction était spontanée et rapide parce que les citoyens ont été capables d’utiliser
l’internet pour s’organiser eux-mêmes.
4. Comme nous le voyons dans le monde distribué des blogs et d’autres médias citoyens, la vérité émerge mieux dans des conversations ouvertes entre des personnes ayant des vues différentes.

III. La meilleure réponse aux attaques contre l’ouverture est plus d’ouverture
1. Des environnements ouverts et transparents sont plus sécurisés et stables que les environnements fermés et opaques.
2. Alors que les services internet peuvent être interrompus, l’internet comme système global est finalement résistant aux attaques, mêmes les plus sophistiquées et distribuées d’entre elles.
3. La connectivité de l’internet – le fait que les gens puissent parler à d’autres – compte pour combattre la division que les terroristes essayent de créer.
4. L’ouverture de l’internet peut être exploitée par les terroristes, mais, comme dans les régimes démocratiques, l’ouverture réduit la probabilité des actes terroristes et permet des réponses efficaces à son encontre.

V. En conclusion
1. Reconnaissons l’internet ouvert comme un élément fondateur de la démocratie du 21e siècle et comme un outil majeur pour combattre le terrorisme.
2. Reconnaissons les valeurs de l’internet comme une infrastructure de communication majeure, investissons pour la renforcer contre les attaques et pour la rétablir rapidement en cas de dommages.
3. Travaillons à rendre l’accès plus égal, combattons la fracture numérique et promouvons l’accès internet pour tous.
4. Protégrons la liberté de parole et d’association et assumons la disponibilité des communications anonymes pour tous.
5. Résistons aux tentatives de gouvernance internationale de l’internet. Elles peuvent présenter des processus qui auront pour effets fortuits de violer la nature démocratique et ascendante (bottum-up) du Net.

Un sac de billes trop gros !

Pas beaucoup d’activité sur ce blog ces derniers temps. Pourtant ce n’est pas les idées de billets qui manquent. Mais le temps bien sûr.

Suite à l’émission de france culture sur le livre cause commune j’ai assisté à la scéance plénière du GRIT transversale. Que dire? J’en suis ressortit comme un gosse les bras chargés d’un sac remplit de billes qui débordent et s’échappent.

Les intervenants: Joël de Rosnay, René Passet, Philippe Aigrain et Patrick Viveret[1] ont brillamment mis en application la raison d’être du Grit: porter un regard transverse et transdisciplinaire sur notre société. J’avais un peu l’impression que seul les Anglo-saxon progressaient vraiment sur les questions relatives à l’impact sociologique de la révolution numérique. Me voilà bien rassuré, les livres de Philippe Aigrain (Cause Commune) et de Patrick Viveret (Pourquoi ça ne va pas plus mal ?) en sont les preuves concrètes.

Le thème du débat peut paraître un peu rebutant: “Réinventer les possibles: comment sortir de l’organisation artificielle de la rareté ?”. Mais les enjeux qu’il cache valent la peine de se creuser un peu la tête. Voici quelques unes des réflexions qui ont retenu mon attention (en fait il faudrait tout mettre!!)

Quand Edgar Morin parle de la révolution que nous vivons actuellement, il parle de révolution anthropologique: elle concerne notre être tout entier. La rupture que nous sommes en train de vivre n’est pas uniquement à comparer à la révolution industrielle ou à l’imprimerie, non c’est de l’ordre du passage au néolithique (évolution du nomadisme à la sédentarisation) voir du passage de la Préhistoire à l’Histoire!

Notre monde met en avant la réussite matérielle, la conséquence est un échec morale. L’argent qui à la base n’est qu’un outil est devenue une finalité, c’est un monde insensé.

A la base l’économie est née de la lutte contre la rareté. Dans nos sociétés le problème de la rareté est résolu. Nous vivons plutôt des problèmes d’abondance. Gandhi disait “Il y a suffisamment de richesse sur terre pour répondre aux besoins de tous les hommes mais pas assez pour satisfaire le désir d’un seul”. Pourquoi, si elle a perdu sa raison d’être, l’économie est-elle donc devenue si centrale dans nos sociétés?

Une étude de l’ONU révèle qu’il faudrait 50 milliards de dollar par an pour éradiquer les problèmes de famine, d’eau potable et un certain nombre de maladies sur toute la planète. On dépense par an 1000 milliards de dollar dans des choses superflues: armement, publicité…

Il faut décloissoner la sphère publique/privée, relier le personnel et le collectif.

“Si nos sociétés fonctionnaient comme ce que l’on nous montre au journal de 20H, ça irait beaucoup plus mal” Patrick Viveret

Le terme écoligion pour désigner le fanatisme du tout économique.

“Nous ne sommes pas contre les vieux, mais contre ce qui les fait vieillir”

La démultiplication des biens communs peut permettre de renverser les multinationales qui souhaitent contrôler l’accès à tout les biens communs. Mais ça ne suffirat pas, il faut aussi l’action de la puissance publique. Cette puissance publique n’est pas la même chose que l’Etat, il s’agit d’une puissance créatrice et non dominatrice.

Décidément le sac de billes est bien trop gros, ces quelque brides ne rendent pas honneur à la qualité du débat auquel j’ai assisté… Vivement la prochaine séance 😉 En attendant je dévore le livre Cause commune, je vous en dis plus bientôt…

Notes

[1] Edgar Morin n’a malheureusement pas pu être présent

La Constitution Européenne en version courte

Nouveau rebondissement dans l’affaire des brevets logiciels.

Le meilleur commentaire reste celui de Jonas Maebe[1], en gros il explique que l’on peux jeter les 300 pages de la Constitution et les remplacer par cette phrase:

“La présidence du Conseil et la Commission peuvent s’arranger pour faire ce qu’elles veulent”

Le monde du libre est bien sur en émoi:

Mais je ne suis pas sûr que voter non à la Constitution soit une bonne réaction, une seule chose est à retenir dans cette affaire: des lobbys américains ont le pouvoir d’influencer les décisions du Conseil Européen[2]. On a plus que jamais besoin d’une Europe forte, la Constitution renforce les pouvoirs des parlements nationaux et elle institue un président de l’Europe, peut-être que ce que nous vivons actuellement avec les brevets logiciels serait impossible dans le cadre des règles de la Constitution. Enfin, si elles sont respectées…

Notes

[1] membre du bureau de la FFII

[2] Admettons que ce ne soit pas la réalité, ça reste catastrophique, car c’est au final l’image que celà donne. Et c’est ce que les gens retiennent

Cause commune

A écouter une émission de France Culture sur le livre “Cause commune”. On y parle de “la révolution de l’information”, de logiciel libres, de copyright, et surtout d’une alternative au tout écononique concernant les biens culturels.

Le lien direct vers l’émission radio ou une version en .ogg

Je suis très heureux de trouver un auteur Français, Philippe Aigrain, qui aborde ces questions. Jusqu’à maintenant j’avais un peu l’impression qu’il n’y avait que les anglo-saxon pour avancer sur ces thèmes de réflexion.

L’occasion de découvrir l’association Vecam et le site grit-transversales

Citations

“Nous touchons la première génération des natifs du numérique. Nous, nous serons toujours des immigrés de l’analogique.”

Pierre Bellanger, PDG de Skyrock (via Standblog)

“Si nous le voulons tous, croyez-moi, dans ce nouveau Far Web, les cyber cowboys ne feront pas la loi”

Patrick Devedjian, ministre délégué à l’Industrie ( source )

L’arroseur arrosé

Des internautes se retrouvent devant la justice car ils ne payent les droits d’auteur. Et que fait le service de téléchargement de musique légale e-compil? La même chose à lire, c’est très drôle.

Je rappel que la contrefaçon est passible de 3 ans de prison et 300 000 € d’amende. Heureusement c’est la peine maximale, elle ne s’applique qu’aux gros contrefacteurs agissant en bande organisé. E-compil ne rentrerait-il pas dans cette définition?